Oreilles

Chirurgies des oreilles

D’un point de vue anatomique et physiopathologique, on peut séparer l’oreille en 4 parties : L’oreille externe ; L'oreille interne ; L'oreille moyenne ; Les voies nerveuses


À quoi servent les oreilles ?

L’oreille est un organe complexe qui a 2 principales fonctions :

  1. L’audition : Chaque partie de l’oreille intervient dans la transmission du son. Ainsi, le pavillon (partie visible de l’oreille) permet de capter et d’amplifier le son tandis que le tympan et les osselets (petits os au sein de l’oreille) permettent de transmettre la vibration de l’onde sonore. Enfin, la cochlée et le nerf auditif apportent l’information sonore au cerveau.
  2. L’équilibre : Le vestibule et les canaux semi-circulaires, organes que l’on retrouve au sein de l’oreille interne, sont en relation étroite avec le cerveau afin de maintenir notre corps en équilibre, aussi bien en situation statique que dynamique. L’oreille n’est toutefois pas le seul organe à intervenir dans le maintien de l’équilibre. En effet, beaucoup d’autres organes comme les yeux, le cerveau et le cervelet, le système articulaire et musculaire, joueront un rôle complémentaire à celui de l’oreille.

Quelles pathologies peuvent être liées aux oreilles ?

D’un point de vue anatomique et physiopathologique, on peut séparer l’oreille en 4 parties :

  • Loreille externe : il s’agit des parties visibles de l’oreille. Les structures de l’oreille externe sont le pavillon et le conduit auditif externe. Comme dit précédemment, son rôle est principalement de capter et d’amplifier le son. Chez certaines personnes, il existe des défauts de plicature du cartilage du pavillon ou des excès de cartilage de celui-ci qui peuvent donner un aspect jugé disgracieux de l’oreille externe communément appelé « oreille décollée ». 
    D’autre part, la peau qui recouvre le cartilage et l’os du conduit auditif externe peut souffrir de pathologie dermatologique comme l’eczéma ou le psoriasis ou bien d’infections cutanées qui seront appelées « otites externes ».
    Enfin, il existe certaines malformations congénitales de l’oreille externe qu’on appelle « aplasie de l’oreille ». Elles peuvent être plus ou moins importantes et peuvent aller jusqu’à l’absence de pavillon et/ou l’absence de perforation du conduit auditif externe.
  • L’oreille moyenne : les structures de l’oreille moyenne sont le tympan, les osselets (marteau, enclume et étrier), la trompe auditive (aussi appelée trompe d’Eustache ou tube auditif) et la caisse du tympan. Cette partie de l’oreille agit comme une caisse de résonnance et permet de transmettre les vibrations de l’onde sonore à l’oreille interne. 
    Dans certaines situations, le tympan peut s’infecter (otite moyenne aigue) ou peut être gêné dans ses vibrations par un liquide épais et collant, stagnant dans la caisse du tympan (otite séro-muqueuse). Parfois, de la peau peut pénétrer de manière anormale dans la caisse du tympan et former ce qu’on appelle un cholestéatome, qui a un pouvoir relativement agressif sur les structures de l’oreille moyenne. Ainsi, un cholestéatome entraîne un risque de surdité de transmission et un risque infectieux.
    La trompe auditive peut également être le siège de dysfonctionnement (dysfonctionnement tubaire) et entraîner ainsi un défaut d’équilibre des pressions entre l’oreille moyenne et l’oreille externe, pouvant aboutir à des rétractions voire des perforations du tympan. Il faut noter que des traumatismes sonores ou pressionnels importants (accidents de plongée ou de parachute, coups ou gifles, concerts, etc…) peuvent également aboutir à des perforations de tympan.
    Enfin, il existe des pathologies dues à des anomalies des osselets. Ainsi, une ankylose du dernier osselet, appelé étrier, est à l’origine d’une pathologie appelée « otospongiose », responsable d’une surdité mixte. Par ailleurs, un traumatisme physique (coup, chute, accident de voiture, etc…) peut entraîner une fracture de l’os de l’oreille (appelé rocher), ou une fracture ou luxation d’un ou plusieurs osselets, ce qui aboutit à une surdité de transmission. La plupart du temps, l’ensemble des surdités dues aux pathologies citées ci-dessus sont réversibles, partiellement ou entièrement, à l’aide d’un traitement médical ou chirurgical.
  • L’oreille interne : Les structures de l’oreille interne sont les canaux semi-circulaires, le vestibule et la cochlée. La cochlée est l’organe de l’audition. Elle transforme l’énergie mécanique qui lui parvient via l’oreille moyenne (vibrations) en énergie électrique qu’elle transmet au nerf cochléaire qui apportera l’information au cortex auditif au sein du cerveau. Le vieillissement de la cochlée entraîne une surdité de perception irréversible (aussi appelée surdité neurosensorielle) dénommée presbyacousie. Il s’agit de la perte auditive la plus fréquemment rencontrée chez les personnes âgées. 
    Par ailleurs, certains médicaments peuvent être toxiques pour la cochlée et aboutir également à une surdité de perception appelée surdité ototoxique.
    Dans certains cas, il existe des malformations congénitales appelées « agénésie cochléaire », qui sont responsables de l’absence partielle ou totale de cochlée et donc de surdité totale.
    Parfois, le liquide contenu à l’intérieur de la cochlée peut fuir (souvent après un choc à la tête ou en post opératoire de chirurgie d’oreille). Cette fuite, appelée « fistule périlymphatique », peut entraîner vertige et/ou surdité.
    Enfin, certaines sensations de bruit/son dans l’oreille, appelées acouphènes, sont des phénomènes qui peuvent être en lien avec de nombreuses pathologies, otologiques, infectieuses, circulatoires, vasculaires, cérébrales et autres. 
    La plupart des surdités dues aux pathologies citées ci-dessus ne sont pas réversibles, mais peuvent bénéficier d’appareillage auditif externe ou, dans certains cas, d’implants à encrage osseux ou d’implants cochléaires.
    Le vestibule et les canaux semi-circulaires sont quant à eux les organes de l’équilibre. Ils permettent, via des systèmes complexes, de maintenir notre corps en équilibre, aussi bien en position statique que dynamique.
    Les canaux semi circulaires sont au nombre de 3 par oreille et sont le siège de dysfonctionnements fréquents et bénins, dus à des cristaux (appelés otolithes) se mobilisant au sein du canal, entraînant des vertiges appelés VPPB (vertiges positionnels paroxystiques bénins). 
    Parfois, on peut également observer un défaut de fermeture d’un de ces canaux semi-circulaires, ce qui entraîne des vertiges plus ou moins handicapants. Cette pathologie est appelée « déhiscence des canaux semi-circulaires » ou « syndrome de Minor ». Enfin, l’ensemble des structures de l’oreille interne sont des organes creux remplis de liquide soumis à une certaine pression. Un déséquilibre de cette pression peut dans certains cas aboutir à l’apparition de vertiges, acouphènes et surdité, dans le cadre d’une pathologie appelée « maladie de Ménière ».
  • Les voies nerveuses : Le nerf cochléaire est un nerf qui part de la cochlée et qui arrive au cortex auditif afin de transmettre l’information sonore électrique au cerveau.
    Le nerf vestibulaire est un nerf qui part du vestibule et qui transmet jusqu’au cerveau l’information nécessaire pour maintenir notre corps en équilibre.
    Ces deux nerfs forment ensemble le nerf cochléovestibulaire, 8ème paire de nerf crânien, qui chemine dans un canal osseux, appelé conduit auditif interne. Dans ce conduit, on trouve un troisième nerf, appelé nerf facial (7ème paire de nerf crânien), qui permet, entre autres, la motricité de l’hémi face qu’il innerve.
    Une atteinte inflammatoire du nerf cochléovestibulaire (virale, auto-immune, etc…), appelée névrite, peut entraîner vertige et/ou surdité. Certaines tumeurs bénignes, appelées « schwannomes ou neurinomes » peuvent se développer aux dépens de la gaine qui entoure ce nerf et entraîner également vertige et/ou surdité voire paralysie faciale si la tumeur est volumineuse et comprime également le nerf facial.
Une sensation de pression dans l’oreille 


Quels signes peuvent faire consulter ?

  1. Une sensation de moins bien entendre d’une oreille ou des 2.
  2. Une sensation de pression dans l’oreille 
  3. Des écoulements d’oreille +/- malodorants
  4. Des démangeaisons d’oreille
  5. Des douleurs d’oreille
  6. Des troubles de la marche et/ou de l’équilibre
  7. Des sensations de bruit ou son +/- permanent dans une oreille ou les 2
  8. Des saignements d’oreille

Bien sûr, un examen dans le cadre d’un dépistage professionnel,
pré-thérapeutique ou à la demande de votre médecin sans aucun signe par ailleurs peut être le seul objet de la consultation. 


Comment se déroule la consultation ?

Le praticien procédera à un interrogatoire précis, qui vise à récolter toutes les informations sur les symptômes, et les problèmes de santé connus du patient (antécédents, traitements). 

Par la suite, un examen complet de l’oreille sera réalisé en consultation, à l’aide d’un microscope. Cet examen est totalement indolore et ne nécessite pas d’anesthésie. Il dure environ 15 secondes par oreille. Si un bouchon de cerumen (produit sécrété naturellement par l’oreille) est présent, un nettoyage de l’oreille sera réalisé, ce qui allongera de quelques minutes le temps de l’examen. Pour ce faire, une aspiration d’oreille pourra être utilisée. Parfois, le retrait du bouchon peut se faire simplement à la pince ou à l’aide d’un jet d’eau. Quelle que soit la technique utilisée, celle-ci n’est pas douloureuse. Si un écoulement de l’oreille est constaté, celui-ci pourra être aspiré pour être recueilli et envoyé en analyse bactériologique.

Ensuite, si la plainte du patient se rapporte à l’audition et si l’état des oreilles le permet, un bilan auditif et fonctionnel sera réalisé dans le même temps. Celui-ci peut comprendre plusieurs tests différents en fonction des besoins :

  • Audiométrie tonale : Elle se fait à l’aide d’un casque et consiste à écouter des sons et signaler si ces derniers sont entendus ou non. 
  • Audiométrie vocale : On demandera au patient de répéter les mots qu’il entend.
  • Tympanométrie : Le but est d’étudier la pression de la caisse du tympan. Ce test est réalisé à l’aide d’un manomètre. Cet examen est indolore et rapide (quelques secondes), peut se faire à tout âge et ne nécessite pas la participation du patient.
  • Recherche de DPgram : Le but est d’évaluer l’audition chez des personnes non-capables de réaliser le test d’audiométrie tonale et vocale (enfants de moins de 4 ans notamment). Une sonde est placée sur l’oreille du patient de manière indolore et pendant quelques secondes à minutes. L’ordinateur analyse ensuite les données. 
  • Audiométrie dans le bruit et/ou en champs libres : Le but est d’évaluer l’audition en conditions réelles. Ainsi, le patient ne porte pas de casque et entend des sons venant de différents haut-parleurs. Un bruit de fond peut être ajouté dans certains cas.

Chez les patients porteurs d’appareillage auditif, ce test a l’avantage de pouvoir se pratiquer avec ou sans appareillage et ainsi de calculer ce qu’on appelle le « gain prothétique ».

Par ailleurs, si la plainte du patient se rapporte à l’équilibre, un bilan vestibulaire initial pourra être réalisé dans le même temps. Celui-ci peut comprendre plusieurs étapes :

  • Manipulations du patient au fauteuil
  • Vidéonystagmoscopie : Un masque est placé sur les yeux du patient et le plonge dans le noir. Via une lumière infrarouge, l’examinateur peut observer les yeux du patient qu’une caméra intégrée au masque retransmet sur écran. Cet examen est indolore et ne dure que quelques secondes.

Par la suite, plusieurs examens pourront être éventuellement demandés : 
Prise de sang
Scanner et/ou IRM ou autre
Vidéonystagmographie
Épreuves caloriques calibrées
Potentiels évoqués otolithiques
Potentiels évoqués auditifs

À l’issue de la consultation et/ou du bilan, un diagnostic sera établi dans la grande majorité des cas, et une prise en charge spécialisée sera proposée.


Quelles sont les chirurgies des oreilles qui peuvent être proposées au cabinet ORL du Zénith ?

Les praticiens du cabinet ont tous reçu une formation chirurgicale qui leur donne une expertise dans le domaine de la chirurgie des oreilles. Ils opèrent au Pôle Santé République, pôle d’excellence au sein de Clermont-Ferrand qui offre un plateau technique complet, permettant d’opérer dans des conditions de sécurité recommandées, au plus près des technologies modernes.

Le matériel de microscopie et de chirurgie au laser fait appel aux technologies les plus récentes. 

Parmi les chirurgies qui peuvent vous être proposées (liste non exhaustive) :

  • Chirurgie des perforations tympaniques (tympanoplastie +/- renfort cartilagineux).
  • Chirurgie des fractures, luxations ou autres pathologies ossiculaires (ossiculoplastie via transposition d’enclume, taquet cartilagineux ou prothèse ossiculaire partielle ou totale).
  • Chirurgie d’otospongiose (Platinotomie au laser avec pose de piston transplatinaire)
  • Chirurgie des oreilles décollées (Otoplastie)
  • Chirurgie des cholestéatomes (Exérèse de cholestéatome +/- mastoïdectomie)
  • Chirurgie des otites séro-muqueuses avec retentissement auditif ou des otites moyennes aigues à répétition ou des dysfonctionnements tubaires (pose d’aérateurs transtympaniques)

Pour plus de détail sur les chirurgies, vous pouvez consulter le site https://www.orlfrance.org/interventions-chirurgicales-orl/